De temps en temps, il semble être des jours plus longs que d’autres.
Tantôt le temps se presse et laisse filer les heures comme courent les secondes.
Tant mieux.
Tantôt le temps prend son temps et s’en vient en retard.
Tant pis.
Lorsqu’on le guette, le sablier s’applique. Les grains se suivent et se ressemblent. Les uns après les autres, à temps et contretemps, ils tombent dans le passé, pour mieux se mêler aux instants achevés. Mais dès qu’on lui tourne le dos, le temps s’ennui et fait des siennes.
Ainsi va la trotteuse, si régulière et capricieuse à la fois.
Au rythme de son humeur, et surtout de la mienne.
Mais tout cela ne durera qu’un temps.
Car dans quinze jours déjà, il sera temps pour moi de quitter l’Irlande.
Ensuite, les mauvaises herbes continueront à s’enraciner sous le mauvais temps.
Toutes feront leur temps. Comme ces deux cochons, bien trop occupés à s’engraisser pour comprendre que, bientôt, leur heure sera venue.
Toujours est-il qu’en attendant mon retour, je profite, encore, de mon aventure.
Et quand je n’ai pas le cœur à profiter, je regarde passer le temps, comme les vaches regardent passer les trains. Je compte les jours.
Pour tuer le temps. Comme on dit.
Voilà pourquoi je n’ai pas le temps d’écrire plus souvent par ici.
Comprenez-le ; il y a un temps pour tout.
Et de toute évidence, vous venez de perdre un peu du votre…
Juste à temps.