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19 décembre 2007 3 19 /12 /décembre /2007 00:36


THE END


Mon aventure irlandaise s’achève ici. Ces quelques pages aussi. Par ces mots.
 
12 semaines de découvertes, de rencontres et de verdure.
12 semaines si brèves et si longues à la fois.
12 semaines que je n’oublierai pas.
 
12 semaines au cours desquelles j’aurai été jardinier, cuisinier, menuisier, déménageur, maçon, ramoneur, fenêtrier, peintre, bûcheron, pilier de pub, balayeur, dindo-cocho-cerfologue…

12 semaines au cours desquelles j'aurai perdu 9,8 kg !

12 semaines au cours desquelles j’aurai rencontré 2 lituaniens, 5 autrichiens, 2 américains, 1 allemande, 1 israëlien, 1 italienne, 3 polonais, 1 marocaine, 2 russes, 4 suédois, 3 français, 3 australiens, 6 anglais, 1 hollandaise, 1 roumaine, 2 espagnols, et beaucoup d’Irlandais, quand même.

Merci à tous pour vos lectures et commentaires.
Et surtout, merci à George, Annette, Sonja, Rebecca, Andreea, Dermot, Neil et Kevin pour leur gentillesse, et pour ces trois mois passés en leur compagnie.

De toutes évidences, je partirai encore, ailleurs, parce que vraiment...
C’était bien.

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18 décembre 2007 2 18 /12 /décembre /2007 12:17

Lundi, j'ai vu l'Irlande d'en haut.
Le ciel était bleu, les nuages dormaient encore et le soleil fêtait mon départ.
J'y suis allé en hélico.

Par-dessus l'épaule d'un moineau, j'ai tout vu.
J'ai vu l'herbe, j'ai vu les moutons, j'ai vu les maisons, les forêts, l'eau.
J'ai vu du beau et des souvenirs, saveur Emeraude.

La rosée du matin s'en était allée. Mais ça brillait quand même. 
Autant que les yeux d'un autochtone enguinnessé jusqu'à la moelle.

L'altitude m'a fait voir la fin de l'île. Mais je me suis posé, avant de l'atteindre.
Ce soir, je décollerai encore. En avion. Et cette fois sera la bonne.

Je suis heureux d'être parti, et heureux de rentrer.
Alors le soleil brille, et tout va bien.


IMG-9008.jpg

Mearescourt House, depuis les airs... 

 

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16 décembre 2007 7 16 /12 /décembre /2007 12:46

IMG-8971.jpg 


Cette dernière semaine de labeurs était intense en émotions.
 
Et pour cause ; j’ai sauté dans une benne à ordures depuis le toit d’un tracteur (je vous épargne le pourquoi du comment, c’est sans intérêt).
 
Puis je me suis fait charger par une dizaine de cerfs qui n’avaient pas l’air très commodes.
 
Aussi faut-il préciser que Dermot (oui, c’est un drôle de prénom…) et moi venions d’isoler les 15 mâles des 235 femelles. La période de reproduction est officiellement achevée, mais les séparations n’en furent pas moins douloureuses. Ils étaient frustrés. Et je crois qu’ils ont voulu me le faire comprendre.
 
J’ai bien essayé de les impressionner en gesticulant et en grognant timidement mais vous imaginez bien que lorsque j’ai baissé la tête, l’absence de bois m’a fait perdre toute crédibilité. 
 
James Bond et Mc Giver auraient pris la fuite en de pareilles circonstances…
Et bien moi aussi. J’ai sauté sur mon quad et j’ai fait la course avec les grosses bébêtes en rut.
Heureusement, j’ai gagné, et je suis resté en un seul morceau.
 
Ce qui m’a permis ensuite de décorer le sapin de la maison.
Mais à Mearescourt, cela va de soit, on ne fait pas dans le miniature...
 
Un tout grand franco-roumano sapin réalisé avec Andreea.
Andreea vient de Bucarest, elle a 24 ans, cause un peu français et c’est après être tombée sur mon blog que l’envie lui a prise de venir aussi. Elle est arrivée il y a deux semaines, et aura l’honneur de s’occuper de mes cochons lorsque j’aurai remis mes bottes au placard.
 
Car depuis tout cela, les jours se sont envolés.
 
Vendredi soir, nous sommes allés boire un dernier verre tous ensemble. Et le verre devait être relativement grand parce que… je ne me souviens plus de tout.
 
Ce soir, je ferai mon sac.
Demain je ferai un tour en hélico avec George, puis partirai pour Dublin. J’y passerai la journée, la nuit, et après viendra la suite.
Celle qui achèvera ces trois mois d’Irlande, et prendra soin de mes souvenirs.
 
Mardi, je rentre.
Et après viendra la suite.

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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 14:39

71897340.jpg



De temps en temps, il semble être des jours plus longs que d’autres.

 

Tantôt le temps se presse et laisse filer les heures comme courent les secondes.

Tant mieux.

 

Tantôt le temps prend son temps et s’en vient en retard.

Tant pis.

 

Lorsqu’on le guette, le sablier s’applique. Les grains se suivent et se ressemblent. Les uns après les autres, à temps et contretemps, ils tombent dans le passé, pour mieux se mêler aux instants achevés. Mais dès qu’on lui tourne le dos, le temps s’ennui et fait des siennes.

 

Ainsi va la trotteuse, si régulière et capricieuse à la fois.

Au rythme de son humeur, et surtout de la mienne.

 

Mais tout cela ne durera qu’un temps.

Car dans quinze jours déjà, il sera temps pour moi de quitter l’Irlande.

Ensuite, les mauvaises herbes continueront à s’enraciner sous le mauvais temps.

Toutes feront leur temps. Comme ces deux cochons, bien trop occupés à s’engraisser pour comprendre que, bientôt, leur heure sera venue.

 

Toujours est-il qu’en attendant mon retour, je profite, encore, de mon aventure.

Et quand je n’ai pas le cœur à profiter, je regarde passer le temps, comme les vaches regardent passer les trains. Je compte les jours.

Pour tuer le temps. Comme on dit.

 

Voilà pourquoi je n’ai pas le temps d’écrire plus souvent par ici.

 

Comprenez-le ; il y a un temps pour tout.

Et de toute évidence, vous venez de perdre un peu du votre…

 

 

Juste à temps.


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25 novembre 2007 7 25 /11 /novembre /2007 13:04
Il est parfois des aventures au sein même d’une aventure.
Des sous-aventures en quelques sortes.
Ce genre de truc exceptionnel qui vous tombe dessus alors que vous digériez à peine le truc exceptionnel précédent.
 
Et par ici plus qu’ailleurs, les trucs exceptionnels semblent pousser aussi vite que les verdures du jardin.
 
Me voilà embarqué dans une nouvelle histoire, que je m’en viens vous conter.
Mercredi dernier sont arrivés à Mearescourt quatre anglais, tout droit venus de Londres.
Une fille, trois gars, entre 18 et 21 ans, très sympas et… musiciens.
 
Et s’ils sont là, ce n’est pas pour nourrir les cochons, ni ramasser les feuilles mais…
Mais pour autre chose.
 
Je vous l’ai expliqué dans la note précédente, Georges a beaucoup d’amis.
Parmi eux, le propriétaire d’un studio d’enregistrement.
Pas n’importe quel studio. Le "Grouse Lodge Studio". L’un des meilleurs du monde.
Studio de Michaël Jackson, Muse, Madonna, Evil Harrisons, Depeche Mode, Mc Fly et de beaucoup d’Autres.
 
Et entre amis on se fait des faveurs. N’est-ce pas ?
Alors voilà, les quatre anglais profiteront du studio et y enregistreront quelques morceaux, très bientôt.
 
Mais il y a un hic. Les pauvres ont été lâchés par leur batteur il y a peu.
C’est triste, je vous l’accorde.
Un groupe sans batteur, c’est un peu comme un cochon sans groin (hum), inimaginable.
 
Mais, figurez-vous qu’à mes heures perdues, je suis batteur.
Ça tombe bien, hein ?
 
Ce soir, nous sommes donc allés tous les cinq visiter l’endroit… Et ma décision est prise.
 
Lundi, j’abandonnerai mes bottes et ma brouette pour aller faire de la batterie dans le studio de Michaël Jackson…
Mardi aussi.
 
Et entre deux, nous dormirons là bas. Parce que si ce studio est internationalement célèbre, ce n’est pas uniquement pour sa taille exceptionnelle et son équipement ahurissant, mais parce qu’une maison immense est à la disposition des… artistes.
 
Une dizaine de chambres, autant de salles de bain, une salle de musculation, une piscine intérieure chauffée, une salle home cinema, un parc splendide… Le tout pommé dans la campagne irlandaise.
 
Pendant deux jours, la propriété toute entière, le studio et un ingénieur du son nous sont réservés. Aux frais du Roi. 
 
Voilà.
Tout ça pour vous dire de ne pas vous inquiéter ;
Rebecca s’occupera des cochons pendant mon absence.


image12.jpg
La table de mixage du studio

recreation-lg2.jpg
La piscine intérieure chauffée...

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17 novembre 2007 6 17 /11 /novembre /2007 20:01
dressforless-bottes-cakewalk.jpgUn oranger, sur le sol irlandais, on ne le verra jamais.
Encore moins aujourd’hui d’ailleurs. Sous cette pluie battante.
 
J’étais beau, avec mon poncho.
La rime est pauvre, elle fait la maligne mais, vraiment, cela aurait mérité une photo.
Imaginez plutôt.
 
Il est 18h, c’est l’hiver.
Il fait noir.
 
Il pleut.
Ca fait du bruit, ça sent le chien mouillé.
 
C’est le bon Dieu qui pleure.
 
Et sous cette cascade de gouttes, me voilà qui arrive.
Poncho sur les épaules, épaules sous le poncho.
Un de ces trucs bleus fluo, avec les pressions en plastoc.
 
Je titube entre les flaques, esquive une branche à droite, slalome entre les larmes.
Mais rien n’y fait. Je suis trempé. Aussi les ingénieurs ponchos n’avaient-ils pas anticipé le fait que l’eau, ça coule. Après que la première goutte ne se soit écrasée sur ma capuche, je l’ai donc senti glisser lentement jusqu’à mon oreille, puis un peu plus bas, puis plus bas encore. Là où, entre deux pressions, elle s’est faufilée. Puis d’autres.
Puis voilà. Je suis trempé, quoi. Cool.
 
Mais ça n’est pas tout. Si j’étais sous la pluie à cette heure tardive, c’était pour la bonne cause. Figurez-vous que j’allais nourrir mes deux cochonous (c’est le bon saucisson, comme on aime chez nous). Car même le samedi soir, quand il pleut, ils veulent se goinfrer. Si seulement ils savaient que, par là, c’est nous qu’ils vont bientôt nourrir… J’ai bien tenté de leur expliquer, mais ils ne veulent pas comprendre.
 
Les environs étaient plutôt du genre boueux, l’aspect étanche de mes bottes plutôt du genre douteux. Je vous laisse imaginer l’état de mes chaussettes. Et de mes orteils, plus fripés encore que ceux d’une vieille qu’on aurait oublié dans la baignoire.
 
Bref, y drache.
 
Alors j’en ai profité pour faire un détour par la grande maison, histoire d’ajouter quelques lignes à mon blog. Et je m’en viens d’ailleurs vous raconter un truc.
 
Figurez-vous que lorsque l’on est millionnaire on a beaucoup d’amis.
A la maison défile donc une tripotée d’invités, en provenance des quatre coins du monde.
 
J’ai eu le plaisir de discuter avec quelques uns d’entre eux. Quelques rencontres incroyables, de gens à la vie toute aussi incroyable. Un pilote de l’armée américaine, des hommes d’affaires, des champions de rallyes, et même… un chanteur. Une star irlandaise venue tourner un de ses clips dans les jardins de Mearescourt. Heureusement, je venais de ramasser les feuilles.
 
Le week-end dernier, 21 personnes dormaient ici. Des jeunes, des vieux, des beaux et des laids, mais pas de pauvres. La cour se transforme alors en salon de l’automobile. Les pin-up en moins ? Détrompez-vous, quand on est millionnaire, on a aussi de ravissantes amies.
 
Ainsi coule la vie par ici, entre les paillettes, les dindes, et la gadoue.

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8 novembre 2007 4 08 /11 /novembre /2007 14:53


Un mois et demi après mon arrivée, hier, j’ai fait mon sac. 
Et je suis parti… pour m’installer dans la maison voisine.

George possède plusieurs logements dans les environs, et préfère désormais les laisser à ses wwoofeurs.

Me voilà donc dans la « Gate House », petite maison à l’entrée de la propriété, que je partage avec Aneth.
 
Aneth, une blonde pulpeuse de 22 ans… Hum…
Non, je plaisante, elle a 63 ans.
Mais elle est très gentille, quand même.
Et puis elle est cuisinière. Alors, hein.
 
Sonia et Rebecca occupent une autre maison, un peu plus loin.
 
Toujours est-il que même si cela nous offre davantage d’autonomie et de liberté, la superficie n’est pas la même… C’est fort regrettable car j’ai besoin de beaucoup d’espace pour étaler chaussettes et tee-shirts. Je vais devoir m’adapter.
 
A notre arrivée, la maison était vide, George nous a demandé de faire une liste de ce qu’on voulait, et une semaine plus tard, tout était livré et installé : lits, frigo, télé, assiettes, verres, bols, casseroles, couverts, micro-ondes, grille pain, canapé… Le tout, neuf, s’il vous plaît. Et en bonus, un peintre est venu refaire les murs et les plafonds.
 
Par contre, et c’est très triste, nous n’avons pas d’accès à internet. Il me faut donc venir l’utiliser dans la maison principale, mais ça ne sera pas toujours évident.
 
Voili voilu.
 
A part ça, je me remets doucement au travail après cette semaine de « vacances en famille ». 

Et les cochons grossissent, grossissent.

gatehouse.jpg

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6 novembre 2007 2 06 /11 /novembre /2007 22:57
Aujourd’hui, la grève s’est achevée. 
La « délégation spéciale » a repris l’avion, et me voilà de retour, à Mearescourt House. 

Avec dans le cœur, un ruban. 
Ruban vert et bleu, entre émeraude et océan. 
Ruban d’une semaine, ruban trop vite déroulé. Ruban trop court.
Ruban plaisirs, ruban sourires.
Ruban souvenirs.

Joli ruban que l’on aimerait rembobiner, pour lui laisser une chance.
Celle qu’il tombe à pic, encore, et qu’il s’étale une fois de plus.
Qu’il nous offre une nouvelle danse, du vert et du bleu, du plaisir et des sourires. 
Un bis.
Mais non. Retour à l’anglais, aux cochons, aux dindes et à ma brouette.
Retour à nos moutons.

Et je dois vous avouer que ça n’est pas facile. Mais c’est normal. Hein ? 


Notre maison 

 
  IMG-8349.jpg
Le Connor Pass

 

Slea Head, Péninsule de Dingle 

 
Brandon port

 
Brandon point

 
Au hasard du Kerry 

 
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27 octobre 2007 6 27 /10 /octobre /2007 22:11

 

Copie-de-Alex-1.JPG


Toute une semaine sans un mot par ici.

Aussi pourriez-vous penser que, par là, j’ai beaucoup à vous dire.
Vous vous trompez, car l’inspiration m’a quitté. Peut-être pour d’autres contrées.
 
Mais il faut tout de même que je vous raconte un truc, juste un.
Pas des moindres.
 
Vendredi, le ciel était plutôt du genre arroseur, le travail en était d’autant plus pénible et cela m’avait profondément épuisé. Entre une dinde qui me chie dessus, un régiment d’orties qui me déclare la guerre, et un problème hydro-trempo-technique avec le kärcher, je ne vous cache pas que j’aspirais sérieusement à la fin de ma journée.
 
Et pour mon plus grand bonheur, il fût décidé de ranger râteaux et brouette trente minutes avant l’horaire prévu. 

Mon œil pétillait de joie.

Je décidais même de saluer mes deux porcelets au passage, pour partager avec eux mon plaisir. 

Mais entre les cochons et la porte d’entrée, voilà Neil.
Neil, l’irlandais. Un brave type, qui le serait d’ailleurs plus encore sans cet accent terrifiant, qui lui donne un langage à mi-chemin entre le russe, le ch’ti, l’hébreux et le gaélique.
 
Mais ce jour là, Neil avait besoin de mon aide. Et avant même que je ne m’en rende compte, mon extrême bonté naturelle venait de lui répondre « Yes, no problem ».
En toute inconscience.

Mon oeil a subitement cessé de pétiller de joie.
Et pour cause… J’ai soulevé des sacs de 35kg de ciment pendant une heure.
 
Ne souriez pas. Merci.
 
Toujours est-il que je ne manque pas de lire quotidiennement les nouvelles françaises sur internet. Et ce soir là, j’ai appris qu’un CGTiste venait d’annoncer fièrement « De toutes façons, c’est la rue qui choisira. On a fait plier tous les gouvernements, c’est pas maintenant que ça va changer ! ».
 
En temps normal, cette boutade m’aurait révolté, mais après la journée que je venais de passer, ce fût le contraire. Elle réveilla même en moi des pulsions syndicalistes jusqu’alors enfouies. Et j’ai pensé à la grève.
 
Ainsi, Lundi, je ne travaillerai pas.
Mardi non plus d’ailleurs.
Ni même Mercredi.
Jeudi encore moins.   
Vendredi du même genre.
Samedi n’en parlons pas.
Dimanche, c’est le jour du Seigneur.
 
Et le mouvement sera certainement reconduit quelques temps encore.
Parce que, hein, y’en a marre.
 
Mais quand y’en a marre, y’a Malabar.
Et, comme vous le savez, la paresse n’est pas dans ma nature…
Une autre raison explique donc cette semaine sabbatique.
 
En fait, figurez-vous que le 3 novembre, il y a 20 ans, je suis né.
Mais vraiment, fêter cela avec les animaux de la basse-cour en guise d’invités, aussi sympathiques soient-ils, ça ne me tentait pas trop…
 
La France a donc envoyé une délégation spéciale pour l’occasion, composée de ceux et celles qui me connaissent le mieux et que j’aime le plus.
 
Nous avons loué une maison à Dingle, dans le sud-ouest de l’Irlande, pour une semaine.
 
Je suis content. Et c'est certainement pour cela que je vous offre cette photo, du si talentueux jardinier que je suis...
 
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20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 21:17


3374847.jpg

 
Bien avant l’heure, aujourd’hui a un air de Noël. 
Cette saveur de guirlande qui se faufile dans le paysage et se planque dans votre moral.
 
Sympa le sapin.
 
Par ma toute grande fenêtre, le ciel aquarelle me murmure que l’hiver approche. Dehors, l’air est doux. Quelques feuilles retardataires tourbillonnent pour mieux s’oublier dans la fraîcheur de cette soirée irlandaise.
 
Aux premières loges pour assister à ce spectacle, le moineau amoureux a quitté sa branche pour s’installer à l’abri de mon volet. 
Il gonfle ses plumes, mais frissonne quand même.
A quoi pense-t-il ? Je ne sais pas. Peut-être se demande-t-il qui est cet indiscret qui le guette à travers le carreau. Ou alors souffle-t-il de ce temps de décembre, trop tôt arrivé…
 
En tous cas, l’oiseau ne chante pas.
 
Moi non plus d’ailleurs.
 
Je regarde cet avion faire silencieusement la cour aux nuages roses.
Et mes songes s’évadent vers ceux qui me manquent.
 
Il est des soirs où même les cerfs se taisent, pour écouter le silence de cet endroit et sa mélancolie d’automne.
 
Mais demain, ce sera mieux.

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Bienvenue !

Juste quelques pages, pour vous raconter mon aventure irlandaise. N'hésitez pas à y laisser vos commentaires.

Merci et à très bientôt,
Alex